samedi 26 novembre 2016

Sens le bien commun

Le sens commun est l’ensemble des connaissances et des croyances partagées par une communauté et jugées prudentes, logiques ou valides. Il s’agit de la capacité naturelle de juger les évènements de façon raisonnable.
Par exemple : une personne a besoin de se déplacer de chez elle jusqu’à la maison d’un ami qui se trouve à une dizaine de kilomètres. Pour arriver à sa destination, il a le choix entre deux chemins. L’un d’entre eux traverse une zone dangereuse où les vols sont fréquents. Le sens commun indique qu’il devrait choisir l’autre chemin.
Ce sens est mentionné comme une capacité naturelle des personnes et pour laquelle l’étude ou les recherches théoriques sont inutiles, dans la mesure où elle survient au quotidien à partir des expériences vécues et des relations sociales.
La dynamique du sens commun nous amène à connaître les qualités captées par les sens externes et à les comparer en fonction des expériences antérieures. Ce processus est réalisé par ce sens interne et configure la perception.
Prenons un autre exemple : un individu doit se rendre à son lieu de travail en moins de vingt minutes. De là où il habite, le train dure une demi-heure à arriver. Le sens commun amène la personne à choisir un moyen de transport plus rapide pour ne pas arriver en retard à son lieu de travail. Un taxi pourrait être l’option indiquée. Toutefois, l’homme devra tenir compte de certains détails, tels que le prix du voyage : s’il doit dépenser plus d’argent pour prendre un taxi que celui qu’il gagne par jour, le sens commun dit qu’il vaut mieux donner la priorité à un transport plus lent même si cela l’oblige à arriver quelques minutes en retard. 

Sens commun, je me méfie de toi
Bien commun, je préfère
Sens commun, tu prospères ?
Bien commun, je réitère cent fois

Sens commun,
Sens de chacun
Bien perfide,
Qui nous trahit.

Bien commun,
Bien de tous,
Sang précieux,
Qui nous unit.

lundi 14 novembre 2016

Je fatigue, tu regardes ailleurs

C’est un sondage, réalisé par Internet, du 21 au 25 octobre, auprès de 1 002 personnes.
Ce sondage "Les Français, la démocratie et ses alternatives" a été réalisé par les sociétés Ipsos-Sopra Steria et commandé par Le Monde, l’Institut Montaigne et Sciences Po.





Ce que j’en retiens :
1 – Les partis politiques, les syndicats et les médias sont un frein à l’amélioration de la situation en France.
2 – L’attachement à la démocratie est moindre, avec un pic pour les moins de 35 ans qui estiment que d’autres systèmes politiques peuvent être aussi bons que la démocratie.
3 – L’adhésion à un scénario de gouvernement "autoritaire" est plébiscitée par 35 % des moins de 35 ans, en deuxième position derrière les 60 ans et plus, avec une surreprésentation chez les employés et les ouvriers.

Le Monde écrit "La grande fatigue démocratique des Français".

La fatigue, selon Wikipédia, est un état résultant de contraintes physiologiques ou psychologiques aboutissant à une diminution des performances physiques ou cognitives. La fatigue physiologique est réversible avec la mise au repos, qui restaure un niveau normal de performances. La fatigue psychique se manifeste par une baisse de l’attention et de la concentration.
 Au niveau sociologique, l’accélération des rythmes de vie inhérents aux sociétés modernes accentue ce phénomène de fatigue. Ainsi, la fatigue peut être vue comme une désadaptation à l’environnement.

Nous y sommes. Notre fatigue est une désadaptation à la démocratie moderne. Elle provoque une croissante mise à distance, un désintérêt. Nous vivons une sorte de premier amour déçu ou non consommé pour cette démocratie et ses acteurs.

Peu à peu, aussi lentement que sûrement, le brouhaha des radios et des les téléviseurs laisse la place au silence.
Peu à peu, aussi lentement que sûrement, le gribouillis prospectif des enquêtes d'opinion laisse la place à l'instant présent.
Peu à peu, aussi lentement que sûrement, la publicité et les toujours nécessaires achats des lundis, mardis, mercredis jeudis, vendredis, samedis, dimanches et des jours fériés laissent la place à la joie simple et non marchande d'un bout de nature.
Peu à peu, aussi lentement que sûrement, la voix singulière des hommes et femmes politiques devient inaudible et laisser la place au murmure du plus grand nombre.
Peu à peu, aussi lentement que sûrement, l'appât du gain et la compétition qui dévorent notre cerveau laissent la place à la gratuité et à la coopération.
Peu à peu, aussi lentement que sûrement, nous lâchons ce qui nous fait être, vivre, aimer, accepter, faire par rapport à l'autre.
Peu à peu, aussi lentement que sûrement, nous perdons l'envie d'affirmer sur l'autre un quelconque sentiment de supériorité, un quelconque besoin ou intérêt de domination qu'il soit politique, religieux, social…
Peu à peu, aussi lentement que sûrement, les nombreux objets que nous affectionnons, les lieux que nous fréquentons, les comportements et postures que nous adoptons au quotidien n'ont plus lieu d'être.
Peu à peu, aussi lentement que sûrement, l'orgueilleux "moi-j'ai raison" se meurt et le système économique, politique, social qui s'en nourrit agonise.
Peu à peu, aussi lentement que sûrement, l'être prend le pas sur la flatterie de l'égo et le bonheur survient.